La Bible déclare en Matthieu, chap. 1, versets 18 et suivants :
« Voici comment arriva la naissance de Jésus-Christ. »
puis « Aux jours du roi Hérode, des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
Il n’est dans le texte, vous l’aurez remarqué, jamais question de leur nombre : étaient-ils trois, quatre ou davantage ?
De très nombreuses légendes sont nées au Moyen Age au sujet de soi-disant « rois mages » venus de la lointaine Chaldée, traditionnellement nommés Gaspard, Melchior et Balthazar. Le texte biblique est lui beaucoup plus sobre quant à leur statut (mage et non roi mage), leur nombre (des mages) et leur provenance (d’Orient).
Concernant la suite des événements et la signification des cadeaux reçus, le texte biblique nous dit : « Or l’étoile qu’ils avaient vue en Orient les précédait ; arrivée au-dessus du lieu où était l’enfant, elle s’arrêta. A la vue de l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent l’enfant avec Marie, sa mère, et tombèrent à ses pieds pour se prosterner devant lui ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. » Matthieu, chap. 2, versets 9 à 11.
Si la Bible ne dit rien du nombre de « ces visiteurs venus d’Orient », elle s’arrête toutefois sur la nature et le nombre des présents offerts : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Pourquoi de tels cadeaux ?
L’or : Il était d’usage dans l’Antiquité d’offrir de l’or au roi. Les mages venus d’Orient, n’étaient-ils pas venus à Jérusalem pour adorer le roi des Juifs, qui venait de naître ? Jésus était effectivement un enfant « né roi », destiné à devenir un jour, le roi des juifs, « car de toi (de Bethléem) sortira un dirigeant qui fera paître Israël, mon peuple », Mat. 2. 6. mais également le Roi des rois, dont le règne s’étendra sur tout l’Univers: « Ils feront la guerre à l’agneau, et l’agneau les vaincra, parce qu’il est (Jésus) le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. » Livre de l’Apocalypse 17. 14.
L’encens était, de coutume, réservé aux prêtres, c’est-à-dire à ceux qui, appelés par Dieu pour effectuer ce service, intercédaient devant Lui en faveur du peuple. Jésus a lui aussi été consacré par Dieu comme souverain grand prêtre et cela à perpétuité, (contrairement à tous ceux qui l’ont précédé), selon qu’il est écrit:
« Tenons fermement la foi que nous proclamons, car nous avons un grand prêtre souverain qui est parvenu jusqu’en la présence même de Dieu: c’est Jésus, le Fils de Dieu. » He 4, 14.
La myrrhe était un calmant que l’on offrait au supplicié pour calmer leurs souffrances. Or, Jésus était appelé à grandir et devenir l’homme de douleur, puisqu’il a porté le péché du monde sur la croix du Calvaire : « Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui de qui on se détourne, il était méprisé, nous ne l’avons pas estimé… » Prophète Isaïe 53. 3.
« Ils (les soldats romains) conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne. Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de myrrhe, mais il ne le prit pas.
Ils le crucifièrent, et se partagèrent ses vêtements… » Marc, chap. 15.
Et pour nous que signifie aujourd’hui les mages ?
Les mages ouvrent pour tous le chemin vers Dieu,
Saurons-nous suivre l’Etoile ? aller à la rencontre du Messie ?
Saurons-nous entendre les Ecritures ? les mettre en pratique ?
Saurons-nous emprunter le chemin de Foi ? de l’humilité ?