L’église Saint-Martin d’Unverre dépendait de l’abbaye Saint-Denis de Nogent.
Elle est mentionnée en 1125 dans un règlement général par lequel Guillaume Gouet le jeune reconnaissait la possession de l’église aux moines clunisiens.
Hormis le bas-côté nord ajouté au XVI siècle, l’église romane a été édifiée au cours des XII et XIII siècles.
Elle se compose d’une nef centrale, que prolonge un chœur terminé en hémicycle dont l’hétérogénéité des baies témoigne de restaurations successives.
Ainsi, le fenêtre d’axe fut murée lors de la construction du retable du maître-autel au XVII siècle.
La nef est précédée d’un porche à claire voie en colombage où se réunissaient les habitants pour statuer sur les affaires de la paroisse.
A hauteur de la seconde travée du haut vaisseau, une porte, aujourd’hui obturée, permettait d’accéder au cimetière qui entourait jusqu’en 1876 l’église sur ses parties sud et est.
De son origine romane, l’église a conservé les bases de la tour clocher en grison, les contreforts peu saillants qui soutiennent la tour et les petites baies en plein cintre appareillées en grison, obturées pour partie de nos jours.
Percée de petites meurtrières, une saillie, de plan rectangulaire, accolée en semi hors oeuvre à la tour, abrite l’escalier l’escalier et permet d’accéder aux cloches.
Le clocher octogonal, édifié ultérieurement, est surmonté d’une flèche très élancée en ardoises.
Comme la plupart des édifices religieux percherons, l’église a été agrandie au XVI siècle par la construction d’un bas-côté nord formé d’un alignement de cinq pignons. On remarquera les gargouilles qui émergent du couronnement des contreforts. Des fenêtres aux réseaux flamboyants éclairent les travées de la partie nord de l’édifice.
On accède au bas-côté nord par un portail occidental en anse de panier, caractéristique de la Renaissance.
Ce portail est couronné d’un gable en accolade orné de motifs feuillagés. Il est surmonté d’un oculus garni d’un vitrail sur lequel on distingue le Rosaire et les armes de Boissieu, Déan de Luigné.
Au XIX siècle, l’église a fait l’objet de travaux dont la construction d’une sacristie dans le prolongement du bas-côté nord et l’élargissement des fenêtres de la nef.
Le charme de cette église repose également dans le décor de sa voûte lambrissée et la qualité de son mobilier d’art religieux datant des XVI et XVII siècles.