Edifiée au XII siècle, l’église, placée sous le vocable de Saint-Pierre, dépendait de l’abbaye bénédictine Saint-Père de Chartres.
Construite en silex et pierre de taille, elle se présentait à l’origine sous la forme d’un large vaisseau prolongé par une abside semi-circulaire. Eclairées par de petites baies en plein cintre, les parois de l’édifice étaient flanquées de contreforts peu saillants et couronnées d’une corniche en bois.
Souligné par une archivolte moulurée, le portail en anse de panier, est surmonté d’un oculus, plus moderne, ornementé d’un vitrail du XIX siècle.
A la Renaissance, la fabrique décida d’élargir l’édifice par l’adjonction au sud de deux chapelles contiguës faisant saillies sur le cimetière.
L’une des chapelles était consacrée à la Vierge, connue également sous le nom de chapelle seigneuriale. Deux dalles tumulaires, consacrées à Claude Arroust et jeanne de Courcelle, étaient autrefois disposées devant l’autel dédié à la Vierge. Elles furent déplacées en 1873 à la suite du pavage à neuf de l’édifice et sont désormais placées isolément, chacune dans un endroit de la chapelle.
La dalle de Claude Arroust présente l’image du défunt dans le costume du temps de la cotte de mailles et les pièces de l’armure des chevaliers.
Ces deux chapelles ont été réunies derrière un même pignon. La trace de leur rampant est encore visible dans la maçonnerie. Il n’y eut désormais plus qu’une chapelle, désignée sous le nom de chapelle de la Cochardière.
Dans le prolongement de la chapelle, fut édifiée, au XVIII siècle, la sacristie couverte d’une toiture en bâtière.
Sur la partie sud de l’édifice, on peut encore remarquer l’emplacement de petites portes obturées, dont celle de la chapelle, de style renaissance et surmontée d’un blason.
C’était, selon la tradition, la « porte des morts » donnant accès au cimetière qui jouxtait l’église jusqu’en 1879.